Le frelon asiatique

Introduite accidentellement en France en 2004, cette espèce s'est rapidement répandue sur la quasi-totalité du territoire français.

En Auvergne-Rhône-Alpes, l'espèce a été observée pour la première fois en 2011 en Ardèche et dans l'Allier. En Isère, la première observation date de 2014 et de 2015 dans le Rhône (à Condrieu).

Depuis, la progression du frelon asiatique se poursuit : en 2020, 390 nids ou individus ont été recensés en Isère et 321 nids ou individus dans le Rhône.

Aujourd'hui, le frelon asiatique étant présent sur le territoire, il est important de contenir son invasion.

Il est donc nécessaire de détruire chaque nouveau nid identifié avant le départ des futures fondatrices à l'automne, un seul nid pouvant abriter 300 futures fondatrices et chacune pouvant potentiellement construire un nouveau nid. Ainsi il est nécessaire de mener une lutte active pour limiter son expansion.

Cette espèce a été classée dans la liste des dangers sanitaires de catégorie 2 au regard de sa dangerosité pour les populations d'abeilles domestiques.

Le frelon asiatique est un enjeu important à plusieurs titres :

• agro-écologique et économique : c’est un redoutable prédateur pour les abeilles, provoquant des dégâts importants sur certains ruchers notamment par le stress qu'il engendre sur les colonies.
• environnemental : il atteint fortement la biodiversité du fait de la pression de prédation généraliste qu'il exerce sur une importante diversité d'insectes tels que les papillons, les mouches ou encore les araignées.
• sociétal : il est présent sur la quasi-totalité du territoire régional et en particulier au niveau des zones urbanisées, ce qui peut relever, dans certaines situations, un problème de santé publique.

Pour lutter contre le frelon asiatique, une stratégie nationale de prévention, de surveillance et de lutte a été élaborée et déployée par les Organismes à Vocation Sanitaires (OVS).

Ce dispositif est assuré en Auvergne-Rhône-Alpes par la Fédération Régionale des Groupements de Défense Sanitaire (FRGDS) et est décliné au niveau départemental par les GDS (Groupement de Défense Sanitaire) des départements.

Les actions menées visent principalement à repérer et détruire les nids au cours de l'été et l'automne avec la sortie des fondatrices. Ces actions s'appuient sur un large réseau de référents. Un travail de communication est également réalisé pour sensibiliser la population à cette problématique et inciter à la prise en compte et destruction des nids repérés.

Toute personne suspectant la présence d’un frelon asiatique (nids ou individus) sur une zone est invitée à en faire le signalement sur la plateforme de signalement en ligne, dédiée à la surveillance de cette espèce en joignant une photo du nid ou de l’individu.

Chaque signalement est contrôlé pour s'assurer que l'espèce a bien été identifiée.

Si la présence d'un nid de frelons asiatiques est confirmée, les propriétaires des terrains concernés sont contactés par les Groupements de Défense Sanitaire (GDS) afin de leur demander de faire éliminer le nid.

Ce dispositif est dédié exclusivement à la surveillance du frelon asiatique. Pour la destruction de nids de guêpe ou autres insectes, il est indispensable de contacter un désinsectiseur professionnel.

Compte tenu des nuisances provoquées sur la biodiversité et la santé, et étant de plus en plus sollicités par les communes et les habitants du territoire signalant la présence de nids de frelons asiatiques, les élus de Vienne Condrieu Agglomération ont souhaité contribuer à la lutte contre cette espèce invasive.

Pour cela, ils ont décidé de signer une convention avec les Groupements de Défense Sanitaire du Rhône et de l'Isère afin de participer à la destruction des nids présents sur le territoire.

En effet, sans la participation financière de l’Agglo, le coût de destruction (coût moyen par nid 200 €) est à la charge des propriétaires des terrains où se situent les nids. Ceux-ci n'ayant pas forcément les moyens de faire réaliser cette intervention, certains nids repérés ne sont pas détruits.

Grâce à ces conventions, le coût de destruction d'un nid est entièrement pris en charge.