Thierry Eyraud

Mise en service en 1995, la station d’épuration Vienne Sud a fait l’objet d’un important chantier d’extension-modernisation entre 2013 et 2017. Elle a été inaugurée en juillet 2018.

Dernière mise à jour le 30.12.2022

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Petit historique

La station d’épuration Vienne Sud a été construite en 1994 à Reventin-Vaugris à proximité du Rhône.

Elle a été gérée en régie jusqu’à fin décembre 2017 par le Systepur, un syndicat intercommunal. Ce syndicat a été dissout suite à la création de Vienne Condrieu Agglomération qui a repris la gestion de la station à compter du 1er janvier 2018, toujours en régie.

Les travaux d’extension et de modernisation de la station ont été actés par le Systepur lors d’un conseil syndical en décembre 2009 en prévision des futurs raccordements.

Aujourd’hui, la station d’épuration reçoit les eaux usées de 24 communes des départements de l’Isère et du Rhône :

  • 21 communes de Vienne Condrieu Agglomération : Ampuis, Chonas-l’Amballan, Chuzelles, Les Côtes-d’Arey (en partie), Estrablin, Eyzin-Pinet (en partie), Jardin, Luzinay, Moidieu-Détourbe, Pont-Évêque, Reventin-Vaugris, Saint-Cyr-sur-le-Rhône, Saint-Sorlin-de-Vienne, Saint-Romain-en-Gal, Sainte-Colombe, Septème, Serpaize, Seyssuel (en partie), Tupin-et-Semons, Vienne et Villette de Vienne.
  • 3 autres communes de l’Isère : Diémoz, Saint-Georges d’Espéranche et Oytier-Saint-Oblas.

Périmètre de la station d'épuration Vienne Sud

Le chantier d’extension-modernisation en quelques chiffres

  • 1994 Création de la station
  • 18,12 Coût des travaux (en million d'euros)
  • 3 117 Heures d'insertion durant le chantier

4 ans de travaux

Une station plus grande, plus efficace et à la pointe de l’innovation environnementale, voilà le résultat des travaux de modernisation et d’extension de la station d’épuration.

Ces travaux ont été guidés par 4 objectifs principaux :

Objectif 1 : assurer un meilleur traitement des eaux usées, notamment par la construction d’un bassin d’orage

Par temps de pluie, la station recevait beaucoup d’eaux usées mélangées aux eaux pluviales et n’était pas conçue pour traiter la totalité de ce volume.

Grâce au bassin d’orage de 4 000 m3, ces eaux usées et pluviales peuvent être stockées en attendant la fin de l’épisode pluvieux. Elles sont ensuite renvoyées sur la station pour être correctement traitées.

Objectif 2 : augmenter la capacité de traitement de la station

La station a désormais une capacité de 125 000 équivalents habitants (contre 65 000 précédemment), grâce à la mise en place d’un nouveau procédé de traitement permettant aux organismes vivants de mieux se fixer et d’intensifier ainsi le traitement des eaux usées.

Les travaux ont été pensés de sorte que l’ensemble des ouvrages existants du traitement des eaux usées soient réutilisés et réhabilités.

Objectif 3 : confirmer la volonté d’excellence environnementale de l’Agglo à travers la valorisation énergétique des boues d’épuration

La loi n°2015-992 du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte fixe un objectif ambitieux de 10 % de gaz renouvelable dans la consommation totale de gaz de naturel à l’horizon 2030.

Le nouveau process de la station d’épuration permet la création d’énergie à partir des boues d’épuration. Après épaississement, ces boues sont introduites dans un digesteur de 3 800m3 maintenu en permanence à une température de 35°. À l’intérieur de celui-ci des bactéries se développent, « digèrent » les boues et produisent du biogaz qui est stocké dans un gazomètre.

Depuis le gazomètre, le biogaz peut prendre 3 chemins différents :

  • celui de la chaudière : la chaleur créée est utilisée pour assurer le bon fonctionnement de l’usine.
  • celui du moteur de cogénération qui permet de produire de l’électricité et de la chaleur réutilisée sur site.
  • celui du poste d’injection : le biogaz produit subit une série de prétraitement pour être transformé en biométhane. La phase d’épuration permet de s’assurer de la conformité du biométhane et la phase « d’odorisation » facilite la détection d’odeur de gaz en cas de fuite, ceci dans un souci de sécurité des personnes. Le biométhane est ensuite injecté dans les réseaux de gaz de GRDF grâce à la signature d’une convention.

Un contrat de vente signé entre Engie et Vienne Condrieu Agglomération stipule que 20 % des quantités de biométhane produites à la station d’épuration sont réservées pour un usage en bio GNV pour une partie des véhicules lourds de l’Agglo : il s’agit d’une première en France !
Dans le cadre de TEPCV (Territoire à Énergie Positive pour la Croissance Verte), 3 bus urbains du réseau L’Va et 2 bennes à ordures ménagères utilisent le biométhane de la station depuis 2020.
La plateforme de mobilité territoriale de l’Agglo, située à Pont-Évêque, a été pensée de sorte à pouvoir accueillir des bus roulant au GNV.

Le fonctionnement de la station d’épuration Vienne Sud

À savoir

Lors de l’étude initiale, la valorisation par de la cogénération avait été retenue, c’est-à-dire la production d’électricité et de chaleur.

En 2015, suite à des évolutions réglementaires permettant l’injection de biométhane issu des boues de STEP, la décision a été prise de se doter des équipements nécessaires pour l’injection de biométhane.

Objectif 4 : préserver le cadre de vie des riverains

Les nouveaux bâtiments et ouvrages susceptibles de générer des nuisances sont entièrement couverts et ventilés. L’air extrait est traité pour éviter une nuisance olfactive des riverains.

Au niveau acoustique, les équipements bruyants sont intégrés dans des locaux insonorisés.

Concernant l’esthétique, la reconstruction de la station englobe un véritable projet de mise en paysage de cet équipement industriel situé près des berges du Rhône. L’esprit du lieu, clairement associé à l’eau, a été repris dans les éléments architecturaux, notamment grâce à des structures en bois et des ambiances de pontons qui accompagnent les ouvrages techniques de la station.

La nouvelle station est une véritable vitrine pédagogique de l’action de Vienne Condrieu Agglomération en matière de protection de l’environnement et plus particulièrement de préservation des ressources naturelles.

Ouvert au public, le parcours de visite est composé de passerelles et de belvédères surplombant l’installation. Il offre ainsi une découverte au fil de l’eau du fonctionnement d’une station d’épuration.

Il s’agit d’un investissement global de 18 125 880 euros HT qui a bénéficié de près de 31 % de subvention :

  • 3 853 034 € de la part de l’Agence de l’eau
  • 1 000 000 € de la part du Département de l’Isère
  • 517 000 € de la part du Département du Rhône
  • 200 000 € de la part de la Région Auvergne-Rhône-Alpes
  • 43 000 € de la part de l’ADEME

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